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Analyse

Violences policières : Macron se soustrait à l’interpellation

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Violences policières, une colère mondialedossier
A l’heure où de nombreuses manifestations contre le racisme et la violence des forces de l’ordre ont lieu en France, le Président a laissé à Christophe Castaner, lundi, la responsabilité d’annonces limitées.
Emmanuel Macron et Christophe Castaner en mars 2019 à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). (Photo C. Simon. AFP)
publié le 8 juin 2020 à 20h51

Christophe Castaner sommé de monter au front, Emmanuel Macron pas pressé de passer en première ligne. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a mis un genou à terre durant huit minutes et quarante-six secondes lors d'une manifestation contre le racisme. La chancelière allemande, Angela Merkel, a dénoncé sans détour le «meurtre» raciste de George Floyd. Mais le président français, qui avait fait dire combien le film les Misérables l'avait touché, a, lui, dépêché son ministère de l'Intérieur pour une conférence de presse, organisée en toute urgence et ayant pour but d'offrir, enfin, un début de réponses aux mises en cause visant la police en France.

Jusqu'ici, le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez avait dit dans Libé : «Le racisme n'a pas sa place dans la police.» De son côté, le patron de la police nationale, Frédéric Veaux, sensiblement plus corporatiste, avait affirmé à la une du Parisien : «La police n'est pas raciste.» Malheureusement pour lui, des enquêtes d'Arte Radio et Mediapart puis de