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A Perpignan, un front républicain en sueur

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Le barrage pour contrer l’arrivée de l’extrême droite à la mairie de Perpignan se fissure déjà : trois ex-colistiers du candidat LREM ont annoncé qu'ils voteraient pour Louis Aliot (RN), arrivé en tête du premier tour. Le duel qui l’opposera au maire sortant (LR) s’annonce serré.
Louis Aliot à Perpignan, le 10 janvier. (David RICHARD/Photo David Richard. Transit pour Libération)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 10 juin 2020 à 12h00
(mis à jour le 11 juin 2020 à 10h06)

Certes, ils n’étaient pas marcheurs. Mais leur démarche n’est pas passée inaperçue. Tous trois figuraient, avant le premier tour des municipales, sur la liste LREM menée par Romain Grau à Perpignan. Ils choisissent désormais de soutenir Louis Aliot, cadre historique du FN puis du RN, dans le duel qui va l’opposer au maire sortant, Jean-Marc Pujol (LR). Pour ces trois-là, ce sera donc la fronde plutôt que le front républicain, un camouflet pour le parti macroniste qui s’est construit depuis 2016 en rempart à l’extrême droite. L’affaire débute le 28 mai. Romain Grau, député LREM des Pyrénées-Orientales et réputé proche d’Emmanuel Macron, annonce qu’il se retire de la course. Arrivé en quatrième position le 15 mars avec 13,17% des voix, il entend par ce désistement favoriser la réélection du maire sortant, fût-il de droite. Car au premier tour, Pujol n’a récolté que 18,44% des voix et le deuxième tour s’annonce très compliqué. Grau sera suivi dans sa démarche de près par Agnès Langevine, la candidate écologiste soutenue par le PS qui a obtenu 14,51% des suffrages il y a deux mois.

Mais dès le lendemain de l'annonce de Romain Grau, Josianne Cabanas, qui apparaissait en dixième position sur la liste LREM, lance les hostilités et annonce son soutien à