«Ce que ressentent les habitants de Saint-Malo est une angoisse vive, lancinante, qui s’étire sur de très très nombreuses années. Or une peur, lorsqu’elle n’est pas écoutée, raisonnée, s’auto-alimente. Aujourd’hui, la Timac ne peut plus faire l’économie de la transparence, alors même qu’elle suscite une angoisse de santé publique auprès d’une grande partie de la population de Saint-Malo, inquiétude que j’ai souvent entendue relayée par quelques médecins. Il est inconcevable, en 2020, qu’un industriel de cette envergure oppose un tel mépris à la population en n’acceptant pas d’ouvrir ses portes et de se plier à une ou deux expertises indépendantes chargées d’objectiver scientifiquement les atteintes à l’environnement et à la santé.
«Depuis quinze ans que je suis installé dans le coin, j’ai toujours entendu parler de ça. A Saint-Malo, on constate aisément de nombreuses mousses sur les toitures et les édifices qui résultent d’un phénomène qu’on appelle l’eutrophisation, et sur lesquelles il faudrait engager un certain nombre de prélèvements. De même, je ne vois pas comment on pourrait déroger à une étude épidémiologique de grande ampleur. A ce titre, il faut admettre que depuis longtemps, les élus ont sur ce sujet, vis-à-vis du principal employeur de la ville de Saint-Malo, une attitude trop complaisante qui tourne presque au déni. Ils devraient au contraire encourager la Timac dans un effort de transparence car, et c’est peu dire, ce groupe ne se caractérise pas par son sens du dialogue et des relations publiques. Il oppose un mépris continu aux habitants mobilisés. Lorsque l’on exerce une activité dont les impacts ne sont pas neutres pour l’environnement, il faut rassurer le public, et faire preuve de responsabilité, surtout si on n’a rien à cacher.»