Bruno Gilles a baissé son masque sur le menton, laissant apparaître un visage un peu moins jovial qu'à l'ordinaire. La campagne, les résultats décevants du premier tour et surtout, les derniers coups bas de son ancienne famille politique ont laissé des traces chez le sénateur dissident LR. Il faut pourtant repartir à l'assaut du terrain ce lundi matin, dans les 4e et 5e arrondissements de Marseille, où il se présente. L'élection municipale se jouant par secteurs, Bruno Gilles est toujours en lice dans ce territoire mi-bobo, mi-populaire du cœur de la ville, dont il fut maire durant vingt-deux ans avant de laisser la place en 2017 à sa fidèle Marine Pustorino pour rester sénateur.
Mais même dans son fief, les urnes ont été cruelles : le 15 mars, il n'a décroché ici que la deuxième place, avec 22,1% des voix, loin derrière Michèle Rubirola, la tête de liste du Printemps marseillais, créditée de 37,4%. «Je fais 95% chez les plus de 65 ans, une grande partie de notre clientèle n'est pas allée voter», souffle-t-il. Petite consolation, le candidat de Martine Vassal, sa désormais rivale, n'a pas dépassé la barre des 10% lui permettant de se qualifier dans son secteur. C'est donc en mode triangulaire, avec également le candidat du RN, que Bruno Gilles va tenter de sauver son trône de quartier, à défaut, désormais, de s'asseoir dans celui de la mairie centrale.
«Comme d’habitude, c’est pour moi!»
Il avait dit qu'il irait «jusqu'au bout». Mais avec 10,65% des voix sur l'ensemble la