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Monde d’après : les Français ni dupes ni soumis

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Une enquête Viavoice-«Libération» montre que si la majorité des citoyens ne croient pas à de réels changements de leur situation, ils n’en réclament pas moins un changement de politique.
Lors d’un atelier de la Convention citoyenne pour le climat, à Paris, le 11 janvier. (Photo Denis Allard)
publié le 14 juin 2020 à 19h26

Au-delà des grands débats, souvent sans lendemain, sur le «monde d'après», des réponses concrètes des Français sur leur «vie d'après». Ce qu'ils aimeraient changer et les évolutions qu'ils imaginent voir réellement advenir. Et entre les deux il y a parfois un monde : celui d'aujourd'hui. Pour Libération, l'institut Viavoice a mené une étude riche d'enseignements (1) au sortir d'une période de confinement qui, en plus des angoisses médicales puis économiques, a été un moment de questionnement personnel avant, qui sait, une redéfinition collective. De quoi faire naître, en tout cas chez une partie des Français, des envies de changements (47 %) parfois radicaux, quand l'autre (48 %) souhaite en premier lieu s'assurer de retrouver sa vie d'avant. Mais «au-delà de la question des changements "souhaitables", ce sont ces espoirs de changements déjà douchés par des certitudes qu'ils ne seront pas effectués qu'il faut relever, souligne Stewart Chau pour Viavoice. Seuls 39 % des Français pensent ainsi qu'ils vont vraiment changer des choses dans leur vie. Cela pose question de la capacité perçue à changer les choses dans leur vie». Celle du champ des possibles dans un monde sous contraintes.

Sphère intime

Au registre des aspirations - comment ne pas y voir une conséquence directe du confinement -, 71 % des Français souhaitent «prendre davantage le temps de vivre». Ils sont aussi 70 % à désirer «passer davantage de temps avec celles et ceux qu