Actuel numéro 2 du groupe LVMH, titulaire de ronds de serviette aux conseils d'administration d'Atos, Suez et Carrefour, Nicolas Bazire, 62 ans, était à l'époque le principal collaborateur d'Edouard Balladur : son directeur de cabinet à Matignon de 1993 à 1995, puis le directeur de sa campagne présidentielle. Lors du procès, en octobre, il avait affirmé n'avoir «rien décidé ou dirigé» pour les contrats d'armement avec le Pakistan - mais avait dû concéder une visite en Arabie Saoudite, prélude à celle du Premier ministre. Il s'était aussi défendu de s'intéresser durant la campagne aux questions d'argent : il s'occupait surtout, disait-il, des «discours» du candidat. A propos du versement de 10,25 millions de francs en cash dans la dernière ligne droite de l'élection (Balladur, éliminé au premier tour, devant combler son déficit de campagne), il avait dû concéder que «les gadgets et les tee-shirts, ce n'est pas suffisant comme explication». Le tribunal a estimé que ce collaborateur pas très au courant avait pourtant une «parfaite connaissance» de l'arrivée de cette somme.
Nicolas Bazire : le bras droit pas très au courant
Nicolas Bazire (L), former French Prime Minister Edouard Balladur's former cabinet chief of staff and presidential campaign manager, leaves the "Tribunal de Paris" courthouse in Paris on June 15, 2020, after the ruling hearing in the financial aspect of the so-called "Karachi affair", an alleged arms deal kickbacks said to have funded the 1995 presidential campaign of Edouard Balladur. - A Paris court on June 15 found three former French government officials, including Bazire, and three others guilty on cha
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publié le 15 juin 2020 à 20h41
(mis à jour le 16 juin 2020 à 12h37)
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