Moins que l'avarie d'eau, c'est le feu que redoutent les marins, a fortiori les sous-mariniers. Vendredi, il n'était pas en mission quand un violent incendie s'est déclenché dans le sous-marin nucléaire d'attaque Perle, dans son port d'attache à Toulon. Il faudra plus de douze heures et l'intervention de 300 pompiers pour en venir à bout. Le bâtiment était en cale sèche, en raison d'une maintenance majeure entamée il y a plusieurs mois. Elle devait durer jusqu'en janvier 2021 afin de prolonger son service jusqu'en 2029. Il est désormais question que la Perle, opérationnelle depuis 1993, ne retourne jamais à l'eau, désorganisant gravement les missions de la marine.
Dès vendredi, la marine et la ministre des Armées ont voulu rassurer sur les possibles dégâts environnementaux : «Aucun combustible nucléaire, aucune arme, ni missile, ni torpille, ni munition n'était à bord», a-t-elle souligné. Le préfet du Var a déclaré samedi que «trois études [avaient] conclu à l'absence de pollution significative de l'air». Les sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) n'emportent pas l'arme atomique, contrairement aux quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engin (SNLE), stationnés sur l'île Longue, en face de Brest.
Dissuasion et porte-avions prioritaires
Leurs missions sont très différentes : s’ils accompagnent les SNLE avant qu