L'itinéraire de campagne de Philippe Goujon est un bon moyen de résumer la bataille parisienne à droite. En novembre, lorsque Rachida Dati est choisie pour représenter un parti en miettes face à des marcheurs en vogue, le maire du XVe arrondissement, qui n'a pas quitté LR, refuse d'accoler l'étiquette de son parti à sa candidature. Pas question non plus de s'engager à soutenir l'ex-garde des Sceaux. La candidate réplique et investit une tête de liste qui assume, elle, le sceau des Républicains. Goujon persiste, expliquant qu'il votera pour le candidat le mieux placé pour battre Anne Hidalgo et engageant donc des discussions avec Pierre-Yves Bournazel, Cédric Villani ou Benjamin Griveaux. Une crise sanitaire et un confinement plus tard, Philippe Goujon rejoint… Rachida Dati pour le second tour.
Le 15 mars, la maire du VIIe arrondissement est arrivée en deuxième position avec 23 % des voix, derrière Anne Hidalgo, en tête à 29 %. Une victoire, même si elle a toutes les chances d'échouer face à l'alliance des socialistes et des écolos. «On est partis de très loin, on a commencé la campagne à 8 % dans les sondages, se souvient Agnès Evren, présidente de la fédération LR à Paris. Tout le monde disait que ce serait LREM. Certains chez nous ne voulaient même pas de candidat LR à Paris.»
«Explosive»
Aujourd'hui, les fidèles soufflent de soulagement et d'anciens compagnons reviennent. Philippe Goujon donc, mais aussi Florence Berthout. Candidate LREM au premi