Vous reprendrez bien un peu de pesticides perturbateurs endocriniens (PE), cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) ? Dans un rapport publié mercredi, Générations futures a analysé les résultats des contrôles de l'eau du robinet réalisés par les agences régionales de santé en 2019 (visibles sur data.gouv.fr.) L'idée étant, explique le directeur de l'ONG, François Veillerette, «d'analyser la nature des molécules qu'on retrouve dans l'eau du robinet, indépendamment des doses et des normes, pour voir à quels pesticides nous sommes exposés». Résultat ? «Des pesticides sont fréquemment retrouvés dans l'eau du robinet en France [dans 35,6 % des analyses les recherchant, ndlr] et parmi les résidus retrouvés, les molécules CMR et /ou suspectées PE représentent plus des trois quarts des quantifications individuelles de pesticides.» Parmi les dix molécules les plus quantifiées, sept sont interdites. «On paie la pollution de l'eau pendant très longtemps, car une fois que les produits sont dans le sol, ils descendent vers les nappes phréatiques, ce qui peut mettre dix ou vingt ans», explique Veillerette, qui considère ces résultats comme «inquiétants», étant donné «le potentiel d'action à faible dose sur le long terme des PE».
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