Menu
Libération
Récit

Municipales à Montpellier : des promesses en béton ?

Article réservé aux abonnés
Face à l’étalement urbain qui progresse à grande vitesse dans l’agglomération, les candidats tentent de rassurer citoyens et militants qui combattent pied à pied la bétonisation.
Michaël Delafosse (PS, au centre) et Coralie Mantion (EE-LV), les deux têtes de listes de Montpellier unie, avec des représentants de l'association Non au béton, à Montpellier ce jeudi. (David RICHARD/David Richard.Transit pour Libération)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 17 juin 2020 à 19h15

Parmi les candidats encore en lice dans la course à la mairie de Montpellier, deux sont d’anciens adjoints à l’urbanisme. Quant au troisième, il a fait fortune dans le matériel de chantier. Pourtant, tous trois ont accepté de signer, sous l’aimable pression de l’association Non au béton (NAB), une charte de bonne conduite visant au strict respect des règles protégeant les arbres dans les opérations immobilières. Ces têtes de liste se sont aussi engagées à respecter plusieurs zones vertes de l’agglomération de Montpellier.

Michaël Delafosse (PS) a paraphé ces documents ce mercredi, peu après Mohed Altrad (SE) et Philippe Saurel, maire (DVG) candidat à sa réélection. «Michaël Delafosse avait autrefois classé constructible un des sites qu'il s'engage désormais à sanctuariser, s'amuse Alain Berthet, porte-parole de NAB. En signant nos documents, Philippe Saurel vient lui aussi d'accepter de préserver un espace naturel qu'il souhaitait urbaniser lorsqu'il était adjoint… La lutte contre la bétonisation devient un enjeu électoral à Montpellier, c'est évident.»

Zones défigurées

Dans la dernière droite des municipales, les politiques cherchent à faire taire les bétonnières. Difficile pourtant d'étouffer leur écho : hérissée de grues, constellée de chantiers, la tache urbaine de l'agglomération montpelliéraine ne cesse de s'étendre. A croire