L'emballement, forcément. Quand le Point a affirmé que l'ancienne patronne du Parquet national financier (PNF) avait affirmé, lors d'une audition le 10 juin devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les «obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire», avoir fait l'objet de «pressions» à la remontée d'informations mais surtout à la mise en examen de François Fillon dans le «Penelopegate», les chaînes d'info ont embrayé illico sur ce nouvel épisode d'un feuilleton qui a passionné les Français. La machine a tourné à plein, jusqu'à ce qu'Eliane Houlette, cheffe du PNF de sa création en 2014 après l'affaire Cahuzac à 2019, démente en bloc les propos qui lui étaient prêtés, affirmant regretter que ses mots aient été «déformés ou mal compris», dans cet ordre. Eliane Houlette «tient à ce qu'il soit bien compris que M. Fillon n'a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif», selon une déclaration à l'AFP transmise par son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. En juin 2019, la magistrate avait déjà affirmé n'avoir fait l'objet «d'aucune pression». Le revirement qui lui était prêté avait donc de quoi surprendre.
Billet
Affaire Fillon : des «pressions» démenties et qui ne changeraient rien au fond
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Francois Fillon et sa femme, Penelope au palais de justice, le 10 mars. (THOMAS SAMSON/Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 19 juin 2020 à 19h04
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