Gare aux bolchos ! A Nancy, l'ombre de Staline envahit la place Stanislas : un visuel diffusé par la section locale du parti Les Républicains place le candidat socialiste à la mairie, Mathieu Klein, dans la lignée du tyran soviétique. Carrément. A Toulouse, le sortant LR, Jean-Luc Moudenc, a démasqué les «forces obscures» qu'il affrontera au second tour : une «extrême gauche particulièrement dangereuse», face à laquelle «le modèle de notre démocratie locale apaisée est en péril». Quant à la liste de gauche du Printemps marseillais, elle devrait être rebaptisée «hiver sibérien», selon la candidate LR locale, Martine Vassal.
Pas de traces, dans ces outrances, de la sérénité censée habiter la droite, à l’approche d’un second tour pour lequel on l’a longtemps donnée favorite. C’est qu’il y a péril dans ces trois communes détenues par LR ou le centre, mais où des listes d’union de la gauche pourraient l’emporter le 28 juin. Ce ne sont pas les seules, et il a parfois fallu, comme à Bordeaux et à Lyon, bâtir à la hâte d’étonnantes alliances avec La République en marche, pour affronter le péril «rouge-vert».
«Je le sentais assez bien… jusqu’à cette histoire»
Voilà la droite, malgré tout, forcée d'envisager ce déroutant scénario : celui d'un second tour raté, qui la verrait perdre une ou plusieurs de ses citadelles sans en gagner d'autres. On n'en est pas là, ont fait valoir ces derniers jours les responsables de LR. «Au premier tour, sur les villes de plus de 9 000 habitants, plus de 56 % ont ét