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Interview

Cyril Dion : «L’enjeu, c’est que le débat qui a eu lieu à 150 se diffuse à 44 millions d’électeurs»

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Garant de la Convention pour le climat qui remet ses mesures dimanche, l'activiste et réalisateur revient sur la genèse de cette assemblée citoyenne soufflée à Emmanuel Macron et analyse l'enjeu de l'après.
Cyril Dion, en avril 2016. (VALERIE MACON/Photo Valérie Macon. AFP)
publié le 20 juin 2020 à 13h24

Coréalisateur du documentaire Demain (1,2 million d'entrées en salles depuis sa sortie en 2015) et l'un des trois garants de l'indépendance de la Convention pour le climat, Cyril Dion a joué un rôle particulier dans la création de cette assemblée de 150 citoyens qui vote et remet ce week-end ses préconisations : à la suite de la pétition «l'Affaire du siècle» et durant le grand débat national, il a soufflé l'idée au Président. Plus d'un an plus tard, l'activiste se félicite de cet exercice démocratique et appelle à ce qu'il soit pérennisé.

Comment s’est passée la discussion avec Emmanuel Macron à l’origine de la Convention ?

C'était le 12 février 2019. Après la pétition sur «l'Affaire du siècle», j'ai d'abord vu, à leur demande, les secrétaires d'Etat Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, puis François de Rugy [ex-ministre de la Transition écologique, ndlr]. Je lui ai dit que je pensais que la seule action qui serait véritablement à la hauteur de l'enjeu climatique serait d'organiser l'assemblée citoyenne que nous avions proposée à Emmanuel Macron dans une lettre ouverte en janvier. Ensuite, le Président a