Menu
Libération
Analyse

Convention citoyenne : à Macron de participer

Article réservé aux abonnés
Les 150 Français tirés au sort ont remis dimanche leurs propositions sur le climat. La balle est maintenant dans le camp de l’exécutif, avec une majorité LREM très divisée. Référendum ou voie parlementaire ? Le Président doit s’exprimer le 29 juin.
Atelier de la Convention citoyenne pour le Climat, le 11 janvier au Conseil économique, social et environnemental. (Photo Denis Allard)
publié le 21 juin 2020 à 20h01

«Et pour le reste, que le pouvoir prenne ses responsabilités» : c'est par ces mots que l'un des membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) a conclu dimanche sa contribution. On ne saurait mieux dire. La balle est dans les mains du chef de l'Etat. Il a promis des «décisions fortes», s'engageant à confier au législateur et au gouvernement, voire à appliquer «sans filtre», les propositions qui seraient retenues par cette assemblée de 150 citoyens tirés au sort. Leur mission : se mettre d'accord sur des mesures permettant de «réduire d'au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 dans un esprit de justice sociale». C'est après la crise des gilets jaunes, déclenchée par l'augmentation de la taxe carbone, qu'Emmanuel Macron avait décidé de tenter cet exercice de démocratie participative.

Dimanche, après neuf mois de travaux, la Convention a donc adopté ses conclusions. Le Président a fait savoir qu'il recevrait tous les auteurs du rapport le 29 juin, «afin d'apporter une première réponse à leurs propositions». De la réduction de la vitesse sur autoroute à 110 km/h aux diverses taxes et interdictions (publicités, semences OGM, terrasses chauffées…), il y a matière à de riches controverses. Avant le vote final de la CCC, plusieurs responsables de la majorité avaient laissé entendre qu'ils verraient d'un bon œil que