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Affrontements

Dijon : dans la diaspora tchétchène, une réaction en chaîne

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Mise en cause dans les événements de Dijon, la communauté, qui a fui la guerre et les persécutions de la Russie, met en avant sa «mentalité».
Au Grésilles, à Dijon, le 17 juin. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 21 juin 2020 à 19h51
(mis à jour le 22 juin 2020 à 10h15)

«Mon fils a été réveillé au milieu de la nuit par un coup de fil, c'est un ami albanais qui avait besoin d'aide car il venait de se faire agresser. Il s'est rendu dans un parc, pas loin du bar à chicha le Black Pearl, et c'est là que dix hommes, âgés de 30 à 35 ans, ont débarqué et commencé à les tabasser. Ils ont donné des coups de crosse sur la tête de mon fils, lui ont mis un flingue dans la bouche, l'ont menacé et insulté, en disant qu'ils feraient la même chose à tous les Tchétchènes», raconte Ikhsan au téléphone. L'incident - dont il a donné plusieurs versions à la presse ces derniers jours - est à l'origine des violences qui ont secoué le quartier des Grésilles, où vit depuis 2014 ce père de quatre enfants. Technicien logistique, Ikhsan est réfugié en France depuis 2007, comme la majorité des Tchétchènes qui ont obtenu l'asile politique, fuyant la guerre et les violations des droits de l'homme exercées par Moscou dans la petite république du Caucase Nord.

Le lendemain de l'agression, Ikhsan porte plainte. Des hommes viennent tirer des coups de feu sous ses fenêtres pour l'intimider, raconte-t-il, alors que la photo de son fils tourne sur Snapchat, assortie d'appels aux représailles. «L'information devient virale et décha