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Libération

«Ils expliquent que la situation n’est pas la même selon les antennes et les métiers, que BFM TV, qui est le navire amiral du groupe, sera épargné, mais tout cela, c’est fait pour nous endormir et il faut réagir tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard.»

Un participant à l'AG de Nextradiotv
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publié le 23 juin 2020 à 20h51

Les salariés de NextRadioTV, la branche médias du groupe Altice qui détient SFR (et pour un temps encore Libération) passent à l'action. Lors d'une assemblée générale qui s'est tenue mardi sur le campus du groupe, dans le XVe arrondissement de Paris, un appel à une grève de vingt-quatre heures a été approuvé par une très grande majorité de la bonne centaine de salariés présents. Cet arrêt de travail, non reconductible à ce stade, menace la diffusion des différentes antennes du groupe, dont BFM TV et la radio RMC. Il pourrait notamment perturber celle du débat du second tour des municipales, programmé ce mercredi soir sur BFM TV et BFM Paris.

Le mouvement social vise à contester un vaste plan d'économies et «de reconquête» présenté le 17 juin et qui devrait se solder par la suppression de «330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents», soit près d'un tiers des effectifs sur un total de 1 600 salariés, selon l'intersyndicale, qui juge «cette coupe drastique incompréhensible» au sein d'un groupe structurellement bénéficiaire (3 milliards d'euros de profits l'an dernier) Et exige que la direction ne procède qu'à des départs volontaires. Cette dernière a, de son côté, appelé à la «responsabilité» de ses salariés : «Les situations à BFM TV, RMC et BFM Business sont et seront différentes, par exemple, de celles de RMC Sport, de BFM Paris, de la régie ou des fonctions supports.»