Du résultat de l’élection municipale à Perpignan dépendra pour bonne part l’humeur du Rassemblement national (RN) dimanche soir. Les deux finalistes, qui espèrent chacun une victoire sur le fil, ont montré une certaine nervosité à l’approche du second tour.
D'un côté, Jean-Marc Pujol, 71 ans, maire LR sortant, deuxième le 15 mars avec 18 % des votes, vient de porter plainte contre Louis Aliot (35 %), pour une histoire de sondage bidon, et l'autre en a fait autant en retour pour une affaire de pression supposée sur des électeurs, par le directeur de l'office HLM du coin. Les deux (Pujol et Aliot) se sont écharpés mardi lors d'un débat organisé dans les locaux du journal l'Indépendant. Le premier reproche au second d'avoir relayé une fausse étude le donnant vainqueur à 54 % des voix, contre 46 % pour Pujol. Manœuvre imaginée par un ancien du GUD roulant pour Aliot, qui a détourné le résultat d'un simulateur de report des voix de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol, un think tank de droite) pour faire gagner son favori. Et le candidat a relayé le hoax, d'où la plainte. «Ce qu'a fait Aliot montre une fébrilité, mais aussi une tentative d'habituer les gens au fait que le RN pourrait l'emporter à Perpignan, pour les préparer à un sentiment moins traumatique», analyse Dominique Reynié de la Fondapol.
«Dynamiteur»
Pujol engrange depuis peu un nombre impressionnant de soutiens : de Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, à François B