Jusqu’ici, tout va bien. Ou presque. Alors que la France entamera lundi sa huitième semaine de déconfinement, le nombre de contaminations se maintient à un bas niveau. De l’ordre de 400 à 500 par jour (300 à 400 sans la Guyane), alors qu’il atteignait des dizaines de milliers lors du pic de l’épidémie, à la mi-mars, juste avant le confinement du pays. Conséquence : le nombre d’hospitalisations s’est lui aussi considérablement réduit (une centaine par jour en moyenne cette dernière semaine, contre 3 500 lors du pic), tout comme les entrées en réanimation (10 par jour versus 700) ou encore les décès en milieu hospitalier (20 morts par jour contre 500).
Si la jauge est basse en France, à l'instar d'une grande partie de l'Europe - et à l'inverse des Etats-Unis, où le virus s'emballe à nouveau (lire page 5) -, l'épidémie peine cependant à poursuivre sa décrue. Depuis quelques jours, le nombre de nouveaux cas semble stagner. Comme si l'Hexagone et le continent avaient atteint une sorte de plancher. Dans une communication faite jeudi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiétait même d'une hausse des contaminations dans une trentaine de pays européens ces deux dernières semaines. Si l'organisation ne cite aucun pays, cette augmentation pourrait être liée aux clusters (foyers de contamination) découverts dans les mines de charbon en Pologne ou dans les abattoirs allemands. Une situation à surveiller mais qui