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Dans les collèges, la rentrée obligatoire laisse un goût doux-amer

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Quelques jours après la reprise des cours, les classes sont globalement plus remplies qu'habituellement à cette période de l'année. Mais la vie scolaire n'est plus la même.
Dans un collège de Boulogne-Billancourt, lundi. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 25 juin 2020 à 16h41

Si l'on en croit le ministère de l'Education nationale, les classes de collège auraient rarement été aussi remplies à cette époque de l'année, en particulier «dans les zones défavorisées». D'après les premières remontées des établissements scolaires, près de 75% des collégiens, et plus de 80 % des écoliers, sont retournés en cours pour cette première semaine obligatoire depuis mars.

Au collège de la Pléiade, à Sevran (Seine-Saint-Denis), 80 % à 85 % des élèves ont retrouvé leur salle de classe. «On est content de les revoir. Le relationnel, c'est quand même le sel de notre métier, sourit Héloïse Hérault, qui y enseigne le français. S'ils sont aussi nombreux, ce n'est pas seulement parce que l'école est à nouveau obligatoire, c'est aussi parce qu'ils ont envie de venir. A ce stade de l'année, ils disparaissent normalement dès le conseil de classe passé, on est souvent obligé de rassembler les élèves de plusieurs classes pour éviter de faire cours face à trois ou quatre personnes, alors que cette année, on a une vraie ambiance de groupe.»

Parmi les objectifs, le rattrapage des élèves en train de décrocher figurait en haut de la liste. Difficile toutefois de dire si ceux qui ont retrouvé leur classe cette semaine figurent bien dans ce public cible. Julien, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Sélestat (Bas