L’heure des comptes approche. Les gauches espèrent faire la fête. Ces derniers jours, les figures nationales ont passé une tête dans les grandes villes qui pourraient basculer. Des visites en bande. Des communistes qui se mélangent aux écologistes. Des socialistes qui marchent avec des insoumis. Benoît Hamon qui sort de sa cachette. Des grands scores en commun qui pourraient dessiner l’avenir. Mais chaque famille tire tout de même la couverture de son côté. Chacun se voit le plus beau et le plus important de la bande.
EE-LV voit déjà la «vague verte»
Les écolos ont la banane : ils s'amusent à compter les victoires possibles avec un Vert tête de liste. De Besançon à Toulouse en passant par Lyon, elles sont nombreuses. Ils parlent tous d'un dimanche «historique». Plus rien ne sera jamais comme avant. Au lendemain du premier tour, en mars, le chef de famille, Julien Bayou, expliquait déjà : «Il faudra être très attentif au basculement, la plupart des maires sortants perdants laisseront leur place à un écologiste.» Trois mois plus tard, l'analyse est toujours d'actualité. Un ami du leader médiatique d'EE-LV, Yannick Jadot, frétille au bout du fil : «La vague verte est possible, surtout lorsque je vois tous les articles dans la presse, ils sont tous positifs. Ce n'est pas un détail pour nous, ça rassure les électeurs hésitants qui souhaitent être dans le camp des vainqueurs.» Une manière de balayer les attaques de la droite et des marcheurs qui essaient de repeindre les écologistes en c