Sur la carte électorale de la macronie, c'était la seule ville de plus de 100 000 habitants, à part Lyon, dont le maire sortant portait l'étiquette du parti présidentiel. Il y a un an, Besançon, comme Paris ou Bordeaux, faisait partie non seulement des cibles mais surtout des espoirs de LREM. Eric Alauzet, venu des Verts, partait à l'assaut de la mairie avec une liste baptisée «L'écologie positive», avant d'enchaîner les avanies : une candidature LREM dissidente, une troisième place le 15 mars, très loin derrière la candidate écolo, et pour finir deux de ses colistiers qui appellent à voter LR pour faire barrage à «l'extrême gauche». «Rien ne m'aura été épargné», a soufflé le candidat, dont la déconfiture résume assez bien les déboires du macronisme municipal. Au fil d'un hiver marqué par la mobilisation contre la réforme des retraites, certains stratèges LREM ont tenté d'imposer la formule de «progressisme communal», histoire de gommer toute référence au Président et de limiter les dégâts sur la suite du quinquennat. En vain. Dès janvier, Macron s'était empressé d'expliquer qu'il ne tirerait aucun enseignement de ce scrutin mal emmanché. Son agenda de lundi est connu de longue date et plutôt malin : parler d'écologie le matin - si tournant vert il y a, il sera dicté par la convention citoyenne, pas par le verdict des urnes - avant de filer à Berlin l'après-midi. Urgence climatique et Europe. Une bérézina, mais où ça ?
Tout avait pourtant débuté sur les chap