Les Nantais renouvellent leur confiance à la socialiste Johanna Rolland, réélue pour un deuxième mandat avec 60% des voix selon des estimations provisoires. Arrivée largement en tête au premier tour, la maire de Nantes, 41 ans, partait avec une belle longueur d’avance. Qui s’est agrandie grâce à l’accord trouvé entre les deux tours avec l’écologiste Julie Laernoes. Face à elle, Laurence Garnier (Les Républicains) totalise environ 27% des votes et Valérie Oppelt (La République en marche), autour de 13%. Le deuxième tour est marqué par une abstention encore plus forte qu’au premier tour. A 19 heures dimanche, seuls 28% des Nantais inscrits sur les listes électorales s’étaient déplacés pour voter.
Les débats avant le premier tour ont essentiellement porté sur la sécurité, l’environnement, l’attractivité de la ville et de la métropole. Après la crise sanitaire, la campagne s’est déplacée sur la thématique de la santé. L’un des gros sujets de la décennie à venir est le déménagement du CHU de Nantes. Actuellement réparti sur deux sites, il doit déménager au cœur de la métropole, en un seul lieu, sur l’île de Nantes. Si le sujet est du ressort de l’Etat, il a été un marqueur fort de l’opposition entre les candidates. Johanna Rolland réclame auprès du ministre de la Santé et des solidarités, Olivier Véran, de revoir la copie du projet, réclamant plus de lits et une réflexion sur le financement du projet. Sa principale rivale, Laurence Garnier s’opposait quant à elle au déménagement du CHU sur l’île.
Au pouvoir à Nantes depuis trente ans, le Parti socialiste repart pour six ans à la tête de la ville avec, comme en 2014, un accord passé avec EE-LV. Une union de raison tant les divergences entre Johanna Rolland et Julie Laernoes sont marquées, notamment sur l’attractivité de la ville.