La continuité sur le cours Mirabeau. Maryse Joissains, indéboulonnable maire LR d’Aix-en-Provence, effectuera un quatrième mandat à la tête de la deuxième ville des Bouches-du-Rhône, forte de 143 000 habitants. Elle l’emporte avec 43,53% des voix devant Anne-Laurence Petel (LREM) 32,12% et Marc Pena (liste d’union de la gauche) 24,3%. La maire sortante a pu se lancer dans la course aux municipales après une décision de la Cour de cassation du 19 février, qui avait partiellement annulé la peine d’inéligibilité à laquelle l’élue avait été condamnée pour détournements de fonds et prise illégale d’intérêt. En cause, la promotion express de son chauffeur dans l’administration municipale, et une embauche hors normes dans les effectifs de la communauté de communes.
Maryse Joissains, ex-avocate, a fait de la défense des intérêts d'Aix-en-Provence, face à Marseille, son cheval de bataille. Au point de se fâcher avec Jean-Claude Gaudin, le maire de la cité phocéenne. Aix-en-Provence demeure une histoire de famille pour les Joissains. Le mari de Maryse, Alain, a dirigé la ville de 1978 à 1983. Sa fille Sophie siège au Sénat et figurait en troisième place sur la liste de sa mère. À Libération, la candidate Joissains déclarait entre les deux tours : «Comme la ville est bien gérée, ils la veulent tous…Moi je ne veux pas la laisser à des brêles».