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A Orléans, LR sort vainqueur d’une triangulaire

Le candidat Les Républicains, Serge Grouard, reprend son siège de maire qu'il avait cédé à Olivier Carré, devenu son adversaire soutenu par LREM.
Le LR Serge Grouard, nouveau maire d'Orléans, le 29 mai. (Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 28 juin 2020 à 20h50

Faudrait-il dire de Serge Grouard qu'il a pris Orléans ou qu'il est reconduit dans ses fonctions ? Le candidat Les Républicains était en tête sur les premiers bulletins dépouillés, dimanche soir. Six ans après sa précédente victoire dans la préfecture du Centre-Val-de-Loire… et cinq ans après avoir cédé l'écharpe à son premier adjoint, Olivier Carré. Devenus adversaires – Carré a quitté LR pour se rapprocher du macronisme –, les deux hommes s'affrontaient dans une triangulaire complétée par l'écologiste Jean-Philippe Grand, à la tête d'une liste d'union de la gauche. A la clôture des bureaux, le taux de participation s'établissait à 36,36 % des inscrits, soit à peu près autant qu'au premier tour. Un chiffre annonçant, selon l'entourage de l'un des candidats, des tendances similaires à ­celles du 15 mars : avec 35 % des voix, Grouard était alors arrivé bon premier, 11 points devant son ancien adjoint. Candidat le plus connu, il est aussi associé à la rénovation de la ville sous ses précédents mandats. Un handicap qu'Olivier Carré espérait remonter par sa gestion de la crise sanitaire. Le candidat écolo avait, quant à lui, joué des querelles des anciens alliés, jugeant affronter «deux sortants».

Le scrutin concluait une campagne dont la dureté ne s’est pas limitée au choc des programmes. Le sortant, Olivier Carré, est l’objet d’une enquête pour détournement de fonds publics, après qu’une lettre anonyme a dénoncé au parquet des notes de frais suspectes. Quant à Serge Grouard, il a dû se défendre de tout financement illégal de sa campagne, après avoir distribué dans Orléans et les environs plusieurs dizaines de milliers de masques, acquis par l’intermédiaire d’une association d’élus et payés en grande partie par des dons d’entreprises.