C’est parti pour un quatrième mandat : Jean-Paul Fournier (LR), 74 ans, reste assis dans son fauteuil de l’hôtel de ville. Arrivé largement en tête du premier tour (34,35 %), celui qui a été élu pour la première fois à Nîmes en 2001 conserve la mairie de la préfecture gardoise en obtenant près de 42 % des suffrages.
Ce second tour l’opposait à trois listes, notamment celle d’Yvan Lachaud : son ancien adjoint, devenu son frère ennemi, réalise le score de 18,62 %. Président de l’agglomération nîmoise, investi par le Modem et le Nouveau Centre, soutenu par LREM, Yvan Lachaud avait scellé fin mai un accord avec Daniel Richard, tête d’une liste (12,19 %) alliant au premier tour EE-LV, le PS, LFI et le PRG.
L’attelage Lachaud-Richard avait fait grand bruit : des colistiers de Daniel Richard s’étaient en effet insurgés contre cet accord, également dénoncé par plusieurs organisations de gauche. Le PS avait ainsi retiré sa confiance à l’écologiste, appelant à voter pour Vincent Bouget, le candidat soutenu par le PCF et par Génération·s, arrivé en troisième position (15,68 %) à l’issue du premier tour. Au second, Vincent Bouget réunirait, toujours selon les premières estimations, 28 % des suffrages.
Yoann Gillet, candidat du RN, obtiendrait quant à lui 12 % des suffrages, soit 2 % de moins qu’au premier tour. Conseiller régional et directeur de cabinet de Julien Sanchez, le maire RN de Beaucaire réélu dès le premier tour, Yoann Gillet avait reçu, dans la dernière ligne droite de la campagne, le soutien de la Droite populaire de Thierry Mariani. Deux anciens conseillers municipaux de Jean-Paul Fournier avaient en outre décidé de rejoindre la liste du candidat RN. Le taux de participation à Nîmes pour ce second tour n’a atteint que 32 %.