Menu
Libération
Résultats

A Strasbourg, les Verts créent la surprise

Jeanne Barseghian est donnée victorieuse avec 42 % des votes.
Jeanne Barseghian, élue écologiste, à son arrivée ai studio France 3 à Strasbourg, ce dimanche. (Photo Pascal Bastien pour Libération)
par Guillaume Krempp, (à Strasbourg)
publié le 28 juin 2020 à 22h56

Contre toute attente, les écologistes l’emportent à Strasbourg. Vers 21 heures, les soutiens de la liste «Strasbourg écologiste et citoyenne» jubilent face aux premiers résultats du second tour. Leur candidate, Jeanne Barseghian, est donnée victorieuse avec 42 % des votes. Dans l’entre-deux-tours, le candidat LREM avait trouvé un accord avec Jean-Philippe Vetter (LR). La liste fusionnée «Unis pour Strasbourg» était donnée favorite puisque la gauche était restée divisée : écolos d’un côté, socialistes de l’autre. Au final, le duo LREM-LR arrive deuxième avec 34 % des suffrages.

A quelques centaines de mètres du lieu de fête des écolos, les militants de LREM et de LR oscillent entre colère et tristesse : «C'est grave d'élire des écolos alors qu'une crise économique guette !» Vers 22 heures, Alain Fontanel et Jean-Philippe Vetter se présentent devant leurs soutiens. L'ancien candidat LR et troisième sur la liste «Unis pour Strasbourg» acte la défaite : «Demain, nous avons une responsabilité incroyable. Nous avons une crise économique et sanitaire. On sera une opposition vigilante.» La déception est aussi de mise chez les soutiens de Catherine Trautmann, tête de liste PS et ancienne maire de Strasbourg. Malgré une campagne ciblée dans les quartiers prioritaires de la ville et une présence médiatique forte pendant le confinement, l'ex-ministre de la Culture n'a obtenu que 23 % des voix.

Les élections municipales strasbourgeoises ont enfin été marquées, comme partout en France, par une forte abstention. Ici, les trois têtes de listes figurant au second tour étaient membres de la majorité sortante. Devant un public atone, Alain Fontanel constate : «Ce deuxième tour nous confirme que la crise est aussi démocratique, la question de la participation se pose avec une acuité toujours plus forte. Elle doit nous questionner sur notre capacité à faire vivre la démocratie, à l'échelle d'un pays comme d'une ville.»