Menu
Libération
Municipales

A Marseille, Samia Ghali fait la pluie et le Printemps

Article réservé aux abonnés
Malgré sa large victoire en nombre de voix dimanche, le Printemps marseillais de Michèle Rubirola a impérativement besoin des huit conseillers municipaux de la sénatrice pour prendre la ville. L’ex-socialiste se fait désirer et la droite espère l’attirer dans son camp.
Samia Ghali, à Marseille le 17 juin 2019. (Photo Patrick Gherdoussi)
publié le 30 juin 2020 à 20h06

Elle avait une ambition plus grande. La sénatrice s'imaginait maire de Marseille, son patelin de toujours. Samia Ghali a encore échoué. Elle parvient tout de même à conserver son fief des quartiers Nord. Une petite victoire qui lui offre un grand rôle : elle détient un gros morceau de la couronne entre ses mains. Samedi, lors du fameux troisième tour, Samia Ghali mélangera peut-être ses sièges avec ceux du Printemps marseillais. Michèle Rubirola deviendrait reine, la première de l'histoire marseillaise. La sénatrice peut aussi faire un autre choix – la droite en rêve –, qui irait à l'encontre de sa vie et du vote des Marseillais. Une sorte de suicide politique.

Boxe

Les socialistes de la ville refusent d'imaginer le pire. Quelques jours avant le second tour, Benoît Payan confiait : «Je ne suis pas inquiet, je connais très bien Samia […], ses combats et ses valeurs. Elle ne peut pas faire gagner la droite, c'est impossible.» Mais personne ne connaît vraiment ses intentions. Le monde s'agite autour de la sénatrice. Et Ghali aime ça. La revancharde attend ce moment depuis des lustres.

Octobre 2019 : la pluie tombe sur Marseille. On retrouve la candidate à la