Menu
Libération

«En aucun cas je ne peux dire que le ministère de la Santé a été lent.»

Agnès Buzyn ministre de la Santé jusqu’au 16 février, mardi devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale
par
publié le 30 juin 2020 à 20h06

Semblant toujours au bord de vaciller sans jamais rien lâcher : telle a été la posture d'Agnès Buzyn lors de son audition mardi devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. L'ancienne ministre de la Santé n'a pas dévié de son récit : elle a eu très tôt l'intuition du risque épidémique et son administration a embrayé sans retard : «Il est faux de dire que mon intuition n'a pas été suivie par les services. A partir du 10 janvier, le directeur général de la santé m'envoie tous les matins un point complet de la situation. Nous travaillons main dans la main […]. Nous sommes toujours en avance par rapport aux décisions internationales.» Aucun retard à l'allumage selon elle : «l'anticipation» en France a été «sans commune mesure avec les autres pays européens», a martelé celle qui remplaça Griveaux au pied levé pour briguer Paris. «Je quitte le ministère le 16 février. Il n'y a pas eu de cas nouveau en France depuis neuf jours […]. J'estime que j'ai fait mon travail de préparation du système de santé. Je quitte le ministère avec le sentiment que j'ai fait la bonne préparation.» RAS. Mais quid du stock de masques ? «Je n'ai pas à savoir la quantité, ni disponible ni nécessaire, des dizaines, voire centaines de produits gérés en réponse aux risques sanitaires car ils sont extrêmement nombreux.»