L’humeur est un peu étrange. La joie d’un côté, la frustration de l’autre. Depuis le résultat du second tour des municipales dimanche, le Parti socialiste crie victoire sur tous les toits, mais personne ne l’entend. C’est malheureux. Pourtant, les sacres sont nombreux : les socialistes ont conservé leurs fiefs (Paris, Nantes, Rennes, Lille…) et raflé des villes avec leurs partenaires (Montpellier, Bordeaux, Nancy, Tours…). Mais rien à faire. Toutes les attentions se portent sur les écologistes. Les nouvelles stars sont en tournée dans tous les médias. La «vague verte» est le tube de l’été. Et le Parti socialiste tente de rétablir sa vérité.
Mardi soir, le chef de famille a réuni les siens lors d'un conseil national. Olivier Faure est monté à la tribune pour féliciter les élus. Les victoires électorales sont rares au PS. Un député se marrait récemment : «Je crois que la dernière fois, c'était la présidentielle de 2012, lors de la victoire de François Hollande. Depuis ce jour-là, on se prend des gifles à chaque élection.» Une pente longue et rude. «Cela fait très longtemps que la gauche et les écologistes n'avaient pas connu une telle soirée», se réjouit Olivier Faure. Le premier secrétaire insiste sur un point précis : «On a gagné les uns avec les autres, c'est important de le rappeler pour que tout le monde garde les pieds sur terre.» Il a même fait un petit peu d'humour : «Je le sais, après chaque scrutin, il y a un parti à gauche qui pense avoi