«J’ai vingt ans de carrière à Ubi. je suis une femme et je voulais vous remercier pour votre article. Vous ne venez que de découvrir le sommet d’un iceberg.» Quelques heures après la publication de l’enquête de Libération sur le management de l’équipe éditoriale au siège d’Ubisoft à Montreuil, beaucoup de messages nous parviennent qui viennent confirmer la réalité des situations décrites. De nombreux témoignages à l’appui, nous avons en effet raconté comment des créatifs haut placés, comme le vice-président éditorial Tommy François, multiplieraient remarques sexistes, harcèlements et agressions sexuelles en toute impunité, protégés par une culture du silence et le mur des ressources humaines. Depuis, en interne, les discussions sont animées et de nombreux salariés se disent assommés. Partout dans le monde.
«Culpabilité»
«Les gens à Ubisoft Montréal sont profondément écœurés de lire tout ça. Malgré les belles promesses d'audit, plus personne n'a confiance et le moral est très bas», nous rapporte-t-on. Un autre message, reçu plus tard, permet de percevoir l'ampleur des dégâts causés : «Des années que je traîne cette