L'une de ses dernières interventions publiques sonnait déjà comme un adieu : «On voudrait que les choses ne s'arrêtent jamais», a lâché Nicole Belloubet le 30 juin sur France Inter. La garde des Sceaux, en poste depuis 2017, a été remerciée ce lundi, après un mandat qui aura été pour le moins agité. Rarement le fossé aura été si important entre un ministre de la Justice et la profession, laissant dans les mémoires des images marquantes comme ce jeté de robes noires lors de son discours de rentrée à Caen, en janvier. Tous les barreaux de France étaient alors en grève depuis plusieurs semaines pour protester contre la réforme des retraites et l'entrée des avocats dans le régime universel, synonyme, pour eux, de mort de la profession.
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«Je n'ai pas de mauvaises relations avec les avocats, elles sont parfois tendues parce que nous sommes en désaccord sur un certain nombre de points», nuançait à l'époque Nicole Belloubet dans une interview à Libération. Un euphémisme