Ce soir, minuit, c'est la fin de l'état d'urgence sanitaire, qui dure depuis le 24 mars. Sauf en Guyane et à Mayotte, où il est prolongé jusqu'au 30 octobre, le virus circulant encore activement. En métropole, la fin de l'état d'urgence ne signifie cependant pas un retour complet à la normale.
Déplacements encore limités dans les zones épidémiques
C'est le cas dans les zones où le Covid-19 circule «activement», c'est-à-dire qu'il a contaminé 10 habitants sur 100 000. Dans ces territoires, l'Etat peut restreindre l'accès aux transports en commun et autres établissements publics, et limiter les déplacements aux besoins «indispensables», qui relèvent de la famille, du travail et de la santé. Mais il ne pourra pas imposer de confinement total, sauf s'il décrète un nouvel état d'urgence sanitaire. A l'heure actuelle, ces restrictions ne concernent que la Guyane et Mayotte. Partout ailleurs, les voyants sanitaires sont au vert.
Pour les voyages vers la France d’outre-mer, pas de retour à la normale. Des vacances vers la Guyane, Mayotte et la Nouvelle-Calédonie, c’est niet. Ailleurs, c’est possible, à condition de présenter un test PCR négatif, réalisé 48 à 72 heures avant le vol.
Gels et masques
L'encadrement des prix des gels et solutions hydroalcooliques ainsi que des masques à usage unique, qui devait initialement expirer vendredi soir avec la fin de l'état d'urgence sanitaire, est prolongé jusqu'au 10 janvier 2021, selon un arrêté publié samedi au journal officiel.
Faire la fête
Après les cinémas, casinos et salles de jeux, c'est au tour des stades de rouvrir au public… dans une limite de 5 000 spectateurs maximum. En revanche, les discothèques restent fermées. Elles pourraient rouvrir avant septembre, sans piste de danse.
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Trêve hivernale
Chaque année, un locataire ne peut être expulsé de son logement entre le 1er novembre et le 31 mars. En raison du confinement, cette trêve hivernale avait été prolongée jusqu'à ce 10 juillet.
Mais les personnes qui ne peuvent pas payer leur location ne devraient pas être lâchées dans la nature. C'est ce que promet le gouvernement, qui exclut les expulsions «sans possibilité de relogement». Quant aux propriétaires, ils pourront demander à l'Etat d'être indemnisés quand les procédures d'expulsion n'auront pas été exécutées.
A Paris, cette trêve a été prolongée jusqu'en octobre.
Heures supplémentaires
Depuis le 16 mars, les heures sup' étaient exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, dans la limite de 7 500 euros par an. Le plafond a été ramené à 5 000 euros.
Aide aux entreprises
Les entreprises en mal d’activité pouvaient reporter ou étaler le paiement de leur loyer ou des factures d’eau et d’électricité. Désormais, il va falloir payer dans les temps. En cas de nouvelle crise et selon le budget, le gouvernement prévoit des aides.
Jours de carence
Pendant l’état d’urgence, un employé recevait sa rémunération même le premier jour de son arrêt maladie, habituellement appelé «jour de carence». Désormais, c’est de nouveau à partir du deuxième jour pour un agent de la fonction publique. Dans le privé, c’est à partir du quatrième, sachant que de nombreuses entreprises rémunèrent les trois jours de carence. Dans ce cas, donc, pas de grand changement.