En première ligne face au virus, les soignants ont-ils été particulièrement touchés ? Pour l'heure, difficile à dire, tant les données sont parcellaires. Selon le dernier recensement - non exhaustif - publié par Santé publique France, 31 171 personnels travaillant dans 1 164 établissements de santé publics ou privés avaient été testés positifs ou reconnus comme infectés par la cellule Covid-19 de l'établissement, entre le 1er mars et le 21 juin, dont 9 484 en Ile-de-France, 4 413 dans les Hauts-de-France, 4 087 dans le Grand-Est.
Infirmiers
Parmi ces cas, 26 191 (84 %) concernent des professionnels de santé et 3 221 (10 %) des professionnels non soignants. Les catégories particulièrement touchées sont les infirmiers (29 % du total) et les aides-soignants (24 %). Soit, rapporté à l’ensemble de ces personnels (1,35 million), un taux global de contamination de 2,3 %, dont 4,3 % à Mayotte, 3,7 % en Ile-de-France, 3,4 % dans les Hauts-de-France, ou 3,2 % dans le Grand-Est. Concernant la mortalité dans le secteur public, on déplore 16 décès, dont 5 médecins, 4 aides-soignants, 1 professionnel de santé non renseigné et 6 personnels non soignants.
Ces chiffres, provisoires, sont plus élevés en proportion que pour l’ensemble de la population (170 000 personnes confirmées positives par test au 10 juillet, soit 0,25 %). Mais cette comparaison n’a pas grand sens : déjà, les soignants ont eu davantage accès aux tests PCR, de plus, certains cas recensés sont des cas dits probables, reconnus