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Libération
Récit

Violences policières : après les coups, les coûts durent

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Les personnes blessées par les forces de l’ordre doivent souvent faire face au refus des assurances de les indemniser et à d’autres obstacles administratifs. Beaucoup sont dépendantes des dons pour faire face aux différentes conséquences financières et médicales.
Lors d'une manifestation de gilets jaunes, le 19 janvier 2019 à Lyon. (Photo Romain Lafabregue. AFP)
publié le 17 juillet 2020 à 19h26

Aider les victimes dans leur combat médical, mais aussi dans leur parcours judiciaire et d’indemnisation, voilà la rude mission des associations de blessés par la police. Une façon d’y parvenir ? Relancer la solidarité et les appels aux dons. Depuis l’automne 2018, et le mouvement des gilets jaunes, les cagnottes en soutien aux manifestants blessés ont fleuri sur Internet. Mais depuis l’essoufflement de la mobilisation, les dons s’amenuisent. Or les blessés demeurent, et pour certains avec une infirmité permanente.

Symbole de l'imbroglio autour de ces initiatives un peu particulières, la collecte lancée par Eric Drouet, chauffeur routier de Seine-et-Marne longtemps figure du mouvement des gilets jaunes désormais en retrait. Après avoir été bloqué pendant près d'un an et suscité la polémique au sein du mouvement quant à sa réelle destination, le magot, hébergé sur Paypal, n'est plus. Le 15 mai, le site a décidé de rendre aux donateurs les quelque 150 000 euros accumulés. «C'est un préjudice non négligeable pour ceux qui comptaient sur cet élan de solidarité, explique Céline Blancard, présidente de l'ONG citoyenne l'Agora de Lutèce. La plupart des blessés ont perdu beaucoup, sur le plan personnel ou professionnel. Ils sont en attente de