Du haut de ses 2 mètres, Mathieu Klein n'apparaît pas écrasé sous les très hauts plafonds du XVIIIe siècle de l'hôtel de ville de Nancy. Son nouveau bureau donne sur la place Stanislas, «la dernière grande opération de piétonnisation, qui date de 2005», pointe celui qui a été élu maire fin juin et qui promet de diminuer de moitié les entrées de voitures en ville.
Un socialiste à la tête de la cité lorraine, voilà qui n'était jamais arrivé depuis 1946, «et ça n'avait duré que dix mois», s'amuse son désormais successeur. Pourtant, Mathieu Klein, 44 ans, dont vingt-huit au PS, s'était déjà mesuré au maire sortant, Laurent Hénart (Mouvement radical). Lors d'une législative partielle en 2005, puis aux suivantes en 2007 et aux municipales en 2014 : sans succès. «Il n'a jamais abandonné sa ville, on s'est beaucoup soutenus, on a échangé des idées de programme, même quand on ne nous disait pas gagnants», raconte le nouveau maire PS de Montpellier, Michaël Delafosse, à qui Mathieu Klein a réservé son premier coup de fil le soir de sa victoire. Leur amitié remonte au milieu des années 90 au sein du syndicat étudiant Unef-ID à Paris.
«Progression»
Comment Mathieu Klein a-t-il inversé la tendance pour l'emporter ? «En 2014, j'avais passé beaucoup de temps à aligner les logos dès le premier tour. En 2020, j'ai pris le pari inverse et démarré avec un collectif citoyen pour préparer un projet, détaille le nouvel édile. Il a grandi et fournit plus des deux