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Libération
Etat profond

Eviction de Marc Guillaume : Castex change de tour de contrôle

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Le départ contraint du secrétaire général du gouvernement, personnage aussi puissant que discret, a eu l’effet d’une bombe dans l’appareil d’Etat.
Marc Guillaume à Paris le 23 décembre 2015. (STEPHANE DE SAKUTIN/Photo Stéphane De Sakutin. AFP)
publié le 22 juillet 2020 à 16h00

De Marc Guillaume, comme de tout grand commis de l'Etat qu'il faut déplacer sans l'humilier, on disait qu'il serait «appelé à d'autres fonctions». Un «beau poste» était même promis au désormais ex-secrétaire général du gouvernement (SGG), récemment débarqué à l'initiative du nouveau Premier ministre, Jean Castex. Promesse tenue : le Conseil des ministres l'a fait, mercredi, préfet de la région Ile-de-France. Il y succède à Michel Cadot, qui est, lui, nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques de Paris 2024, le poste qu'occupait Jean Castex avant de s'occuper du déconfinement puis du gouvernement. Le secrétariat général du gouvernement échoit, lui, à Claire Landais.

Annoncé le 15 juillet, le départ contraint de Marc Guillaume a eu l'effet d'une petite bombe dans l'appareil d'Etat et les réseaux macronistes. En l'obtenant, Castex, dont les critiques avaient d'abord moqué le manque d'envergure, a posé son empreinte sur la machine gouvernementale. Mais la mesure semblait aussi mettre en acte un vieil engagement présidentiel : la mise au pas de la «technostructure». Le chef de l'Etat veut rendre celle-ci comptable de l'application de ses réformes, qu'il la soupçonne de contrarier. Son Premier ministre y semble également résolu, ayant jugé dans sa déclaration de politique générale que «l'intendance ne suit plus».

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