L’été s’est installé et le Covid se porte bien, merci pour lui. Les indicateurs publiés vendredi par Santé publique France confirment les craintes des épidémiologistes : depuis la fin du mois de juin, les cas détectés en France repartent à la hausse. Passages aux urgences, visites chez les généralistes, appels à SOS Médecins… tous les indicateurs d’alerte augmentent de manière significative. Plus inquiétant, la baisse du nombre de personnes admises en réanimation s’est interrompue. Les cas se multiplient aussi chez les plus de 75 ans, sans compter les signalements dans les Ehpad. Encore modérée, la dynamique de cette reprise ressemble à celle observée au début de la crise. Trop peu pour s’alarmer, suffisamment pour rappeler la précarité de la situation sanitaire. L’épidémie peut facilement repartir, et pas seulement à cause des «supercontaminateurs» ou des patients à haute charge virale, quasi impossibles à détecter avant les premières contaminations.
Alors que l’épidémie flambe dans plusieurs zones du globe, le test systématique, dès la descente de l’avion, des voyageurs en provenance des pays à risque s’imposait. On regrettera seulement que cette décision arrive un peu tard. Port du masque obligatoire, gel et distanciation sociale : pour des millions de Français, ces drôles de vacances sous Covid riment avec gestes barrières et tests PCR. Mais si certaines bonnes pratiques (le port du masque) ont gagné du terrain, la propagation du virus est favorisée par les déplacements de population et le brassage des vacanciers. Et les distances de sécurité sont, elles, peu respectées. Voire totalement ignorées par beaucoup des plus jeunes. Toujours coûteuses, parfois complexes, les mesures sanitaires nécessaires pour contrer la résurgence du virus sont certes contraignantes. Mais les observer reste la seule manière d’éviter un reconfinement et ses joyeusetés. Cet été, ou après.