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Remaniement

Secrétaire d’Etat : Clément Beaune, le «Monsieur Europe» de l’Elysée sorti de l’ombre

L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron devient ce dimanche secrétaire d’Etat aux Affaires européennes du gouvernement Castex.
Clément Beaune, en mai 2019 à Paris. (Remy ARTIGES/Photo Rémy Artiges pour Libération)
publié le 26 juillet 2020 à 21h29

Cette fois-ci, Emmanuel Macron l’a laissé partir. Jusqu’alors conseiller Europe du chef de l’Etat, Clément Beaune, 38 ans, a été nommé dimanche secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Il remplace Amélie de Montchalin, devenue ministre de la Fonction publique, à ce poste qu’il aurait pu occuper plus tôt : en 2019, il avait été fortement pressenti pour succéder à la sortante Nathalie Loiseau, partie mener campagne pour les élections européennes.

Parfaitement aligné sur la vision présidentielle pour l’Europe, exprimée à la Sorbonne au début du quinquennat, le conseiller flanquait encore son patron au début de la semaine, lors du sommet ayant abouti à la création d’une dette commune européenne. Cet énarque, passé par la direction du Budget, n’est pourtant pas un diplomate de formation. Ancien conseiller du Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, il a également fait partie du cabinet d’Emmanuel Macron entre 2014 et 2016, alors que celui-ci était ministre de l’Economie. Il l’assiste alors sur les affaires européennes, rôle qu’il conserve après l’entrée du nouveau chef de l’Etat à l’Elysée.

A ce titre, il lui est revenu non seulement de participer à la mise en musique du projet européen du Président, mais aussi de défendre celui-ci aux quatre coins du continent. Il y était un interlocuteur apprécié, sa proximité avec Emmanuel Macron et son approche politique des enjeux en faisant davantage qu’un simple «sherpa».

A lui aussi de négocier pied à pied les textes issus des différents sommets européens, ou encore de jouer, dans l’ombre, un rôle stratégique dans la campagne des dernières élections européennes et les tractations politiques qui ont suivi le scrutin. L’homme était aussi l’un des rares conseillers élyséens à s’exprimer auprès de la presse. «Ce gars-là, vous l’interrogez sur n’importe quel pays de l’UE, il est capable de vous en dessiner les paysages politique et géographique, de vous donner le nom de ses principaux dirigeants et souvent même de leurs prédécesseurs», plaisante-t-on à son sujet à l’Elysée. Il le fera désormais en pleine lumière.