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le portrait

Vincent Nioré, un pour tous

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​L’avocat spécialiste de la défense de ses pairs, également conseil de Michel Fourniret, revendique sa pugnacité.
Vincent Nioré, le 21 juillet. (Photo Marie Rouge pour Libération)
publié le 30 juillet 2020 à 18h01

Sur les réseaux sociaux, ces dernières semaines, son nom a souvent voisiné avec cette formule : «l'avocat des avocats». Dans son bureau aux murs nus dont la fenêtre donne sur le nouveau palais de justice des Batignolles (Paris XVIIe), l'intéressé, haute silhouette en costume sombre calée dans un siège de plastique noir tandis qu'il nous a laissé le confort d'un fauteuil club, réfute l'expression : «Je n'ai fait qu'introduire dans cette matière un exercice exigeant des droits de la défense.» «Cette matière», ce sont les descentes des magistrats chez ses confrères : la spécialité de Vincent Nioré, 63 ans. Le pénaliste compte quelques dossiers à fort potentiel médiatique - il est de l'équipe de défense de Murielle Bolle, personnage clé de l'affaire Grégory, et depuis quelques mois de celle de l'«Ogre des Ardennes», Michel Fourniret - mais il est aussi, depuis 2008, délégué du bâtonnier de Paris aux perquisitions chez les avocats. Douze années où se sont succédé petits matins blêmes (pas loin de 250 perquisitions au total) et journées dans le bureau du juge des libertés et de la détention (JLD), à ferrailler au nom du secret professionnel et à contester pied à pied les saisies qu'il jugeait abusives.

Son confrère Yassine Yakouti, qu'il a «coaché» à ses débuts, dit de lui qu'il a «la culture du combat judiciaire» - pour le moins. Sa pugnacité proverbiale lui a valu de la reconnaissance, quelques inimitiés et, le 25 juin, <