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Complotisme

«Antimasques» : la défiance se propage

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Des Etats-Unis à la France, les détracteurs du port du masque multiplient les théories complotistes.
A Londres, le 19 juillet, lors d’une manifestation antimasque organisée par le mouvement Keep Britain Free. (Photo Justin Tallis. AFP)
publié le 3 août 2020 à 20h11

Les masques sont dangereux pour la santé, voire abritent des puces électroniques pour surveiller la population, un traçage rendu plus performant par la 5G dont les ondes rendraient plus vulnérables au Covid, lequel, de toute façon, ne circule presque plus, ce qui rend le masque inutile… Voilà un aperçu des idées qui circulent sur les réseaux sociaux dès qu’un Etat américain impose le port du masque pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus.

Mais pas besoin d'adhérer à l'ensemble de ces thèses pour se dire «antimasque». Certains, aux Etats-Unis, agissent principalement au nom de la Constitution qui garantit la liberté individuelle, invoquent aussi celle de respirer, parce que c'est un «don de Dieu»… D'autres dénoncent la «propagande» de l'Etat et des médias «à la botte de milliardaires», ou soutiennent le président Trump, qui a d'abord refusé d'en porter, contrairement à son concurrent démocrate, Joe Biden, avant de faire machine arrière tout récemment. Le masque s'est mué en objet idéologique, qui va bien au-delà du virus.

«Mesure inutile»

Ces dernières semaines, aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre ou encore en Allemagne, des «anti» ont même défilé dans la rue masque barré ou troué. En France, la première manifestation groupée pourrait avoir lieu incessamment : sur un groupe Facebook, un internaute propose une «première journée sans masque» le 8 août.

Pour l’heure, ce sont surtout des agressions isolées qui ont été enregistrées, n