Il a le verbe haut, l'accent chantant du Sud, et un aplomb de tous les instants. Jean-François Caracci, autoproclamé prince de Roumanie et de Grèce, franc-maçon et évêque, aurait découvert le secret de sa filiation dans un dossier de la Securitate, le terrible service secret roumain. Il serait fils de Michel Ier de Roumanie, né d'un inceste avec l'une de ses filles cadettes. Depuis, il remue terre et ciel pour qu'on lui reconnaisse son titre. L'homme a le goût du romanesque et des impossibles histoires. Il vit aujourd'hui du côté de Rambouillet (Yvelines), résidence royale s'il en est. Le dossier, il ne l'a pas. C'était un moment de sa vie, raconte-t-il, où il côtoyait des ressortissants roumains, par intérêt pour ses origines. Il a été adopté à l'âge de 3 ans et demi par une famille française. Certains lui glissent à l'oreille qu'il serait le fils d'un homme important. En écho, il a en tête des propos de sa mère adoptive, quand il avait 15 ou 16 ans : «L'avocat roumain lui avait dit que j'étais un cas particulier, qu'il fallait payer plus cher.»
Entente improbable
Et voilà qu'on place devant ses yeux ce fameux dossier. «J'y vois des choses… des choses que vous ne saurez pas», dit-il. Sa destinée d'héritier caché, comme dans une boule de cristal, sans doute. Lit-il le roumain ? Une hésitation. «Oui, je le lis.» D'autres preuves ? Dans l'une des nombreuses interviews qu'il a données pendant ses années fastes, quand la presse s'intéressait à son histoire, il