Depuis jeudi, les insoumis se retrouvent pour trois jours à Valence (Drôme), après de petites vacances. Le chef Mélenchon clôturera la rentrée avec un discours dimanche matin. Le jeune député du Nord Adrien Quatennens, devenu une des figures de La France insoumise, fait avec Libé le tour des actualités : la santé de son parti, ses rapports avec les autres formations à gauche, mais aussi son opposition frontale à la politique du gouvernement.
Quel est votre rôle au sein de LFI ?
J’en suis le coordinateur. J’ai lu que j’étais le «numéro 2» derrière Jean-Luc Mélenchon, mais il y a bien plus de deux têtes dans cette machine !
Comment le coordinateur explique-t-il les revers lors des dernières échéances électorales (européennes et municipales) ?
Ce ne sont pas deux revers. Les deux élections ont en commun leur niveau d’abstention inouï, particulièrement dans les milieux populaires. Nous l’avons payé lourdement. La France insoumise n’est pas un parti politique mais un mouvement tourné vers l’action autour d’un programme. Notre forme particulière rend les élections intermédiaires plus compliquées malgré de belles campagnes. Aux européennes, nous proposions de voter, tout en dénonçant l’institution et ses traités. Un paradoxe difficile, surtout quand un tiers des électeurs se décident dans le bureau de vote.
Aux municipales, nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés. Notre rôle était d’encourager la construction de dynamiques citoyennes. Dans de nombreuses communes, nous avons été partie prenante de coalitions, parfois dès le premier tour, et bon nombre de victoires, comme à L