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Extrême droite

Le Pen en 2022 : Maréchal et les Ménard n’y croient déjà pas

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Election Présidentielle 2022dossier
Après avoir annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle, Marine Le Pen fait déjà face à une fronde orchestrée par sa nièce et le maire de Béziers.
Robert Ménard, Marion Maréchal et Louis Aliot à Béziers en 2016. (Photo Laurent Troude)
publié le 11 septembre 2020 à 20h31

Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui croient que la troisième fois, c’est la bonne. Et ceux qui pensent que l’adage «jamais deux sans trois» vaut aussi pour les défaites électorales. Dans la petite galaxie de l’extrême droite qui gravite autour du Rassemblement national (RN), Robert Ménard, le maire de Béziers, et Marion Maréchal appartiennent sans conteste à la seconde. Chacun de leur côté, ils ont lancé ces derniers jours une offensive médiatique pour le faire savoir : à leurs yeux, Marine Le Pen, déjà candidate en 2012 et 2017, ne part pas favorite pour la prochaine présidentielle. Sa rentrée politique à peine lancée, dimanche dernier à Fréjus, la patronne du RN est prise entre ces deux feux, apparemment non concertés.

Le maire de Béziers assume un agenda à court et moyen termes. Avec son épouse, Emmanuelle Ménard, députée de l'Hérault (élue avec le soutien du RN), il s'est mis en quête du candidat capable de remplacer Marine Le Pen en 2022. La faute au programme économique «intenable» du RN, trop proche de celui de Jean-Luc Mélenchon, selon les Ménard - même s'ils reconnaissent l'autorité de la patronne sur les questions de sécurité ou d'immigration. Contactés par Libération, ces apprentis faiseurs de roi dressent la fiche de poste du candidat de leurs rêves : «Il fau