Première destination touristique mondiale, la France aura peut-être réussi à limiter la casse cet été. Mais le rebond de l'épidémie et les restrictions de déplacements qui se multiplient à l'intérieur de l'Europe, les derniers mois de l'année s'annoncent au contraire sous les pires auspices. C'est ce qui ressort des premiers chiffres révélés à l'occasion du comité de la filière tourisme. Faisant état de la bonne fréquentation de l'Hexagone par les Français cet été (94% des vacanciers sont restés à l'intérieur des frontières) et du retour des clientèles étrangères de proximité (belge, néerlandaise et suisse), le secrétaire d'Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a estimé que la baisse des recettes touristiques au premier semestre devrait au final être contenue autour de -25%. «Quand on se regarde, on se fait peur, mais quand on se compare, on se rassure, a-t-il résumé. Grâce à son marché domestique solide, la France résiste mieux que ses voisins européens. Elle se situera, je pense, plutôt autour de 25%» contre 50% pour l'Espagne et 75% en Italie, selon les estimations d'Atout France.
D'après l'agence publique en charge du développement du secteur, après des mois de confinement souvent vécus dans des appartements sans jardin ni terrasse, les vacanciers on