La fenêtre cadre une vue grandiose, la double colonnade du Louvre, chef-d’œuvre du Roi Soleil. Au sud d’une monumentale table de réunion, Hervé Temime lui tourne le dos. Collectionneur de surnoms, avocat des puissants, défenseur des mondains, sa clientèle de riches et célèbres est un carnet de bal. Bernard Tapie, Jacques Servier, Guy Wildenstein, Alain Afflelou, Catherine Deneuve et fille, Nathalie Baye et fille, Benoît Magimel, Alain Delon, François Cluzet, Ladj Ly, le chirurgien Stéphane Delajoux. Une niche, le client à problème de mœurs, Roman Polanski, Gérard Depardieu. Lorsque, l’armure froissée, ces champions pénètrent au 156, rue de Rivoli, ils sont accueillis par un nounours géant, doudou de résine signalant qu’ici, tout ira bien. Jaune, la mascotte, puisque c’est le code graphique du cabinet. Depuis 2015, Temime est une marque, «T» noir sur fond jaune en guise de logo. Un branding ludique, visible de loin.
Ces jours-ci, c'est l'avocat qui prend la lumière : un livre paru chez Gallimard, coécrit avec Marie-Laure Delorme. Un rôle dans un film d'Yvan Attal tiré des Choses humaines. Et bientôt un procès médiatique, celui de l'affaire Bismuth, dans lequel il défend un de ses plus vieux amis et confrères, Thierry Herzog, dans une histoire d'écoutes téléphoniques entre lui et Nicolas Sarkozy. Ce dernier ne faisant pas alors l'objet de poursuites, le secret professionnel régissant la relation client-avocat ne s'appliquait pas, selon les juges. Pour Temime, le secret