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Libération
Reportage

Au Marché de l'immobilier, Nicolas Sarkozy en roue libre contre la «décadence occidentale»

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Invité à ouvrir le Marché international des professionnels de l'immobilier ce mercredi, l'ex-président a détaillé sa fascination pour les modèles urbains grandioses de jadis. Et réglé quelques comptes datant du monde d'avant.
Nicolas Sarkozy, le 24 juillet à Ajaccio. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA/Photo Pascal Pochard-Casabianca. AFP)
publié le 16 septembre 2020 à 15h08

Tous les ans, le Mipim se tient en mars au Palais des festivals de Cannes. Cette année, Covid oblige, il a été reporté en septembre et délocalisé à la Seine musicale de l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. De la terrasse, on voit le fleuve et des bateaux. Ce n’est pas la Côte d’Azur mais c’est déjà ça.

Pour Nicolas Sarkozy, invité à ouvrir la session, c'est du gâteau. Le voilà dans le département qu'il a présidé de 2004 à 2007, devant un public conquis, riant de bon cœur à ses formules. Elles sortent tout à trac, dans cette espèce de marabout-bout de ficelle dont l'ex-Président s'est fait une spécialité ces dernières années. «Si on voulait construire la tour Eiffel aujourd'hui, l'association qui défend les crapauds orange à dos à pois bleus l'empêcherait.» Ou encore : «Moi, je suis contre les tours laides et pour les tours belles. Je sais que je ne suis pas très malin mais je comprends ce que je dis…»

Néanmoins, la pensée sarkozienne a ses constantes. La puissance, la force du chef, lui servent de boussole. Devant ce public d'acteurs de l'immobilier, ça donne : «Si je devais réfléchir sur une des villes qui m'a le plus épaté, je dirais Moscou.» Ou encore : «Sur le golfe Persique, sur la rive opposée à l'Iran, ils ont fait des villes époustouflantes, il faut penser que leur