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Chronique «LE FIL VERT»

Urbanisme : les déblais, belles terres à tout faire

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La photographe Anne-Marie Filaire publie un recueil singulier sur les terres souterraines déplacées par les travaux du Grand Paris.
Photo tirée de l'ouvrage «Terres, sols profonds du Grand Paris». (Anne-Marie Filaire)
publié le 21 septembre 2020 à 6h23

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Il y a ces monticules de terre ocre qu'il nous arrive de voir de part et d'autre d'une autoroute en travaux. Ou à proximité d'un immeuble en devenir. Peut-être même d'une future piscine. Quel sort est réservé à ces terres excavées, à ces «déchets» ? Anne-Marie Filaire est photographe. Depuis des années, elle explore les paysages urbains et désertiques du monde, leurs limites, leur identité, leurs transformations. C'est cet instant fugace, celui de la métamorphose de la matière en un quelque chose, qu'elle a voulu immortaliser dans son dernier ouvrage Terres, sols profonds du Grand Paris paru le 17 septembre aux éditions La Découverte. «C'est par là, par cette matrice, ce socle existentiel et vital mais aussi son aspect politique de répartition que je voulais aborder la construction d'une capitale du XXIe siècle», souligne-t-elle à Libération.

Rien de tout cela n'aurait été possible sans Laurent Mogno, sorte de sauveur de terres exilées et faiseurs de collin