C'est ce mercredi que l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) doit présenter aux ministres des finances du G20 réunis en conférence virtuelle leur projet détaillé de réforme globale de la fiscalité des multinationales. A commencer par celle des Gafa, qui ont profité depuis des années des carences du système actuel pour minorer dans des proportions gigantesques leur imposition. Une feuille de route de 450 pages qui a certes le mérite d'exister après des années de tâtonnements – l'OCDE a commencé à se pencher sur cette question en… 2013 ! - mais qui en l'état actuel n'aboutira à aucune avancée. « Je regrette que les avancées politiques n'aient pas été suffisantes pour endosser le travail technique de l'OCDE », a simplement indiqué Bruno Le Maire, qui a fait de la taxation des GAFA une de ses grandes causes dans les instances européennes et internationales.
La taxe ? une «distraction»
Mandatée en 2018 par le G20 pour proposer, d'ici à la fin 2020, un projet d'accord, l'OCDE n'est pas parvenue à trouver un terrain d'entente entre les 137 pays participant à ce marathon de discussions multilatérales. La principale voix discordante a été celle des Etats-Unis, la première puissance économique mondiale sans laquelle aucun accord n'est envisageable. Ces derniers sont sortis de la négociation en juin dernier en prétextant qu'il s'agissait d'une «distraction par rapport à des questions bien plus importantes comme la crise de la Covid-19» comm