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Conflans

Le Collectif contre l’islamophobie se défend de toute implication dans la campagne contre Samuel Paty

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L’association qui lutte contre les discrimination subies par les musulmans avait été saisie par le parent d’élève qui a lancé la campagne contre le professeur assassiné. Mais elle n’y a pas pris part assure-t-elle.
Marwan Muhammad, alors directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France, en septembre 2018 à l'Institut du monde arabe. (Fred KIHN/Photo Fred Kihn pour Libération)
publié le 19 octobre 2020 à 18h30
(mis à jour le 19 octobre 2020 à 20h53)

Après l’assassinat terroriste du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le gouvernement a choisi de diriger les regards vers le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), accusé durant le week-end d’avoir contribué à l’engrenage fatal. Le voilà rangé parmi les «associations ennemies de la République» par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui affirme vouloir proposer sa «dissolution». «Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical», a-t-il affirmé ce lundi matin sur Europe 1.

Gérald Darmanin avalise ainsi une intense mobilisation. Depuis vendredi soir, plusieurs personnalités politiques, de l'ancien Premier ministre Manuel Valls aux représentants du RN que sont Nicolas Bay ou Jordan Bardella, ont demandé la dissolution de cette association apportant une aide juridique aux musulmans victimes de discriminations. En dix-sept ans d'existence, celle-ci a porté de nombreux combats – parfois victorieux, comme en 2016 contre les interdictions des burkinis sur les plages, dossier dans l