Ne laisser «aucun répit» à ceux qui s’opposent à «l’ordre républicain». Pour tenir ce serment, formulé au surlendemain de l’assassinat de Samuel Paty, Emmanuel Macron veut montrer chaque jour la mobilisation de son gouvernement, y compris en cette fin de semaine qui voit la crise sanitaire redevenir le premier sujet d’inquiétude. «Pour le chef de l’Etat, il y aura un avant et un après-16 octobre», assure un de ses proches, en référence à la date de la dernière attaque. Il a convoqué vendredi à l’Elysée un Conseil de défense et de sécurité, le deuxième après celui du 18 octobre. Cette instance de crise qui réunit les principaux ministres permet à l’exécutif de trancher dans l’urgence.
Mise en scène
Le Premier ministre a rendu compte de deux décisions : il sera désormais possible de sanctionner ceux qui mettent en ligne «des informations personnelles mettant en danger la vie d'autrui» et les pressions à l'encontre de fonctionnaires ou agents publics seront désormais réprimées. Deux instruments juridiques qui auraient pu permettre - c'est le pari du gouvernement - de stopper l'engrenage qui a conduit à l'assassinat en pleine rue du professeur à Conflans-Sainte-Honorine.
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Pour ces deux annonces, Castex a tenu à être entouré, à l'Elysée, de ses ministres de l'Intérieur et de la Justice,